Rodolphe de Pfaffenheim

Chanoine de la cathédrale de Strasbourg en 1254, puis de Bâle en 1264, où il fut archidiacre en 1266

 


Weinbert BUSSY, facteur d'orgues (1745-1806)
 


Kilian Weinbert est né le 13 novembre 1745 à Pfaffenheim de Jean Charles Bussy et Anne Catherine Riss. Il est le sixième enfant d'une fratrie de onze. Il apprit le métier de facteur d'orgues chez Louis Dubois. Au décès précoce de celui-ci et alors qu'il n'avait que 21 ans, Kilian Weinbert se mit à son compte. Il épousa Barbara Staat le 14 août 1768, qui lui donna huit enfants. Le 16 janvier 1786, en secondes noces, il prit pour épouse Catharina Minder( Münder) qui lui donna également huit enfants.
Weinbert Bussy ne transmit son métier de facteur d'orgues à aucun de ses enfants. Ceux-ci revinrent sagement à la culture de la vigne.
Il décéda le 19 septembre 1806 à Pfaffenheim.
Weinbert Bussy n'était ni un génie ni très motivé, et ses travaux furent bien modestes ( trois orgues neufs). Mais il faut reconnaître que, même s'il n'a pas connu de soucis d'argent, cet artisan discret et humble ne manqua pas de courage pour élever sa nombreuse famille. Il n'existe pas de vestiges de son œuvre.
                                                                                                                                                        
D'après " Entre Vignoble et Schauenberg"  p139      

    Son œuvre: - Réparation de l'Orgue de Wattwiller en 1767
                          - Orgue neuf à Logelheim en 1768
                          - transfert à Neuf-Brisach de l'orgue des jésuites d'Ensisheim en 1768
                          - Orgue
de Magstatt-le-Bas, St Michel  en 1770
                          - Réparation et entretien de l'orgue Boulay de Pfaffenheim en 1769, 1771, 1773 et 1789
                          - orgue neuf à Burnhaupt-le-Bas en 1770
                          - orgue neuf à Traubach-le-Haut en 1774
                          - réparation de l'Orgue
d'Eguisheim, Sts Pierre et Paul en 1775
                         
- réparation de l'Orgue de Thann en 1776
                          - réparation de l'Orgue de Heiteren en 1786
                          - réparation de l' Orgue de Westhalten, St-Blaise en 1787
                          - réparation d'un orgue à Blotzheim en 1790
                          - Pose d'un orgue récupéré par 45 habitants de Fessenheim lors d'une vente à Colmar en 1798

                     L' «école» Dubois fut perpétuée à Pfaffenheim par Weinbert BUSSY...

 

 

 

Dominique Braun, aubergiste et maire (1744-1794)

guillotiné sous la Terreur le 12 nivo 02 à Colmar



Le 11 novembre 2005, la municipalité et le conseil de  fabrique ont inauguré le square Dominique Braun, sis rue de la Lauch. Le parc est propriété du conseil de fabrique. Dominique Braun, dont le destin fut tragique, a connu un ardent défenseur en la personne de l'abbé Eugène Freytag.
Mais voyons plus avant...
Dominique Braun est né le 21 août 1744 à Wintzfelden. Il épousa Gertrude Runner (baptisée à Pfaffenheim le 17 mars 1742) à Pfaffenheim le 12 novembre 1768. Le couple s'installa à Pfaffenheim où Dominique Braun était aubergiste à l'enseigne "A la Croix Blanche". Il fut maire du village au début de la Révolution. Son épouse donna naissance à cinq enfants, dont un seul vécut. Elle décéda le 8 mai 1791 à l'âge de 49 ans. Dominique Braun épousa en secondes noces Anne-Marie Hoffmann, de Rouffach, le 18 janvier 1792 à Rouffach. Le couple résidait à Pfaffenheim. Deux enfants naquirent de cette union : Jean Georges en 1792 et François Joseph en 1793.

L'affaire

Dans la nuit du 3 novembre 1793, lors d'un attroupement menaçant devant la maison de M. Kueny, maire en exercice, un coup de feu a été tiré. Braun fut accusé d'en être l'auteur. Le lendemain, il fut arrêté et emmené à Colmar pour y être jugé. On retint aussi à sa charge le recel d'un prêtre non jureur..

Procès-verbal de son procès

Son arrestation

Procès-verbal établi le 19 Brumaire de l'an II de la République (4 novembre 1793)
"Vu par le tribunal criminel, le procès-verbal dressé par la Municipalité de Pfaffenheim le 4 Novembre 1793 et l'information faite ce jourd'hui par le tribunal. Considérant qu'il résulte de ladite information que le coup de feu lâché le 3 Novembre sur le citoyen Kueny, Maire de Pfaffenheim est le résultat d'un rassemblement contre révolutionnaire qui s'est tenu chez Dominique Braun aussi de Pfaffenheim - que ce dernier était un des principaux chefs du complot qui s'est formé pour détruire les patriotes et qu'en outre ledit 'Braun est un des auteurs du coup de feu lâché sur ledit Kueny reconnu pour être un bon patriote.
Le tribunal jugeant révolutionnairement et faisant droit sur les réquisitoires de l'accusateur public, déclare Dominique Braun aristocrate et hors la loi, ce faisant : ordonne qu'il sera pris et appréhendé au corps pour être dans la maison de justice du tribunal et ensuite entendu sur les faits à lui imputés; ordonne en outre qu'après le délai de huitaine, l'accusé ne comparaissant pas, ses biens seront saisis et annotés."

Sa condamnation

Conclusion du procès-verbal établi le Jour du jugement de Dominique Braun le 12 Nivôse de l'an II de la République (1er janvier 1974)
"Vu par le Tribunal Révolutionnaire le jugement ci-dessus et les autres parties.
Vu aussi le procès verbal d'arrestation de la Personne de l'Accusé.
Ouï:
ce dernier étant à la barre
les témoins, tant à charge qu'à décharge
l'Accusateur Public en ses réquisitions.
Considérant qu'il en résulte des dépositions des témoins que le coup de feu lâché le 3 Novembre dernier sur le citoyen Kueny, Maire de Pfaffenheim est le résultat d'un rassemblement contre révolutionnaire tenu le jour même chez l'accusé, mais que ce dernier est convaincu d'avoir été à la tête du complot, formé pour détruire les patriotes et d'avoir lâché ledit coup de feu sur Kueny.
Le Tribunal Révolutionnaire condamne Dominique Braun à la peine de mort. Déclare ses biens acquis et confisqués au profit de la République ; et ordonne que le présent jugement sera exécuté dans le jour à la diligence de l'Accusateur Public.
Imprimé et affiché partout où besoin sera."


Son exécution
Relaté par les huissiers :

"Aujourd'hui, treizième jour du mois de Nivôse, l'an second de la République Française Une et Indivisible, à neuf heures du matin, par devant moi, André Birckel, sont comparus en la Maison Commune, Philippe Laurent Haffner, âgé de quarante six, ans et Charles Louis Fuchs âgé de cinquante quatre ans, les deux Citoyens Huissiers au Tribunal Criminel et Révolutionnaire du Département du Haut Rhin, domiciliés en cette Municipalité, lesquels Philippe Laurent Haffner et Charles Louis Fuchs, ont  déclaré à moi André Birckel que le jour d'hier à quatre heures après midi est mort sur la Place Publique des Exécutions, Dominique Braun, Citoyen Aubergiste de quarante six ans (en réalité 49 ans), de laquelle déclaration j'ai dressé le présent acte... "
Et par le Curé Clotten : son acte de décès, mentionné dans le registre paroissial de Pfaffenheim sous le n°186 en page 88, a été retrouvé à... Soultzmatt ! Ce transfert est peut-être dû au fait que le curé Jean-Baptiste Clotten, en fonction à Pfaffenheim pendant la Révolution, a été nommé à Soultzmatt par la suite.
Il mentionne : "Aujourd'hui le vingt sept Vendémiaire de l'an X de la République Française, ou le 19 du mois des Vendanges 1801 j'ai inscrit l'acte de décès suivant :
'le premier Janvier 1794, entre trois et quatre heures du soir à Colmar, sur la Place de la République, Dominique Braun, âgé d'environ 47 ans, habitant de Pfaffenheim a été guillotiné. Il était l'époux en premières noces de la défunte Gertrude Runner et en secondes noces d'Anna Maria Hoffmann encore vivante."

La raison de la mort et de l'exécution par la guillotine provient sans doute en partie, du fait qu'il avait tiré sur le Maire de Pfaffenheim, sans l'avoir pourtant touché, mais surtout le fait que, comme certaines personnes l'affirmèrent, il était un bon aristocrate, le fit condamner immédiatement.
 "II escalada les marches de l'échafaud sanglant avec un tel sens de l'instant présent et une telle joie, qu'on croyait qu'il se rendait à un mariage. Sans doute est-il monté au ciel. Les deux témoins, originaires de Pfaffenheim, qui étaient présents lors du décès, signèrent l'acte, tout comme moi."

Ses biens furent confisqués au profit de la Nation et mis sous séquestre dès le lendemain par François René Jänger, Juge de paix à Eguisheim.
Aujourd'hui encore, le quartier du village situé autour de la fontaine Saint-Michel est appelé par les anciens S'padriotta viartel (le quartier des patriotes). Dominique Braun tenait son auberge sur l'actuelle place de la Mairie (peut-être le restaurant Freudenreich... ou un établissement démoli pour laisser la place à l'actuelle mairie). Kueny aurait pu être le tenancier de l'auberge dont la dénomination,  "Zum Fuchs", "Au Renard", est encore visible.

                                                                                                                                                    " Entre Vignoble et Schauenberg"  p140

 

 

Théodore Thurner, organiste
et compositeur de renom
(1833-1907)

En juillet 2007, dans le cadre du festival Musicalta et pour marquer le centenaire de sa disparition, l'église de Pfaffenheim vibra aux sons du "Trio en ré majeur" de Mt.Théodore Thurner, né à Pfaffenheim le 13 décembre 1833 d'un père instituteur et organiste du village, Joseph Thurner. Il est mort à Marseille en 1807 et est inhumé au cimetière de Bormes-les-Mimosas.
Théodore quitta notre village très tôt puisqu'on le retrouve à Toulon en 1850, puis définitivement à Marseille dès 1859.
II n'est fait que très rarement mention de ce compositeur dans les ouvrages spécialisés, et pourtant ce condisciple de Georges Bizet et Francis Plante au conservatoire de Paris y obtint le premier prix de piano en 1849.
II alla se fixer à Toulon pour exercer ses talents d'organiste avant d'être accueilli avec une " ferveur exceptionnelle"  à Marseille.
Très connu en revanche dans tout le Midi de la France, il va dès lors déployer ses qualités tant de pédagogue que de virtuose. Il enseigna le piano au conservatoire de la ville de 1864 à 1877, après quoi il se consacra à l'enseignement privé. En 1864, il créa des séances publiques de trio pour l'étude de la musique de chambre de l'école allemande contemporaine. En 1883, le directeur du conservatoire fit créer spécialement pour lui une classe de perfectionnement afin de le ramener dans l'établissement.
En 1886, il fit partie du jury du concours de piano du conservatoire de Paris. Alors qu'il était titulaire des orgues des églises Saint-Charles et Saint-Joseph à Marseille, il se vit offrir la titularisation des orgues de la Madeleine à Paris pour succéder à Camille Saint-Saëns. Il refusa cette offre, préférant le climat méditerranéen.

Son œuvre : pièces pour piano dont une tarentelle, deux polonaises, quatre barcarolles, une toccata, des valses romantiques, trois concertos et une fantaisie pour piano et orchestre, une sonate pour piano et violon, un trio pour piano, violon et violoncelle ainsi que des pièces symphoniques ("Suite pittoresque", "Scène marine") et une messe solennelle à trois voix.

En 1908, la ville de Marseille donna son nom à un boulevard du centre-ville. Il fallut attendre 1990 pour que Pfaffenheim lut dédie une rue !

                                                                                                                                               
 D'après " Entre Vignoble et Schauenberg"  p141

Au siècle dernier, un enfant de Pfaffenheim, Théodore Turner, organiste, professeur de musique et compositeur, a contribué à la renommée de cette grosse bourgade viticole. D'ailleurs, un siècle auparavant, un facteur d'orgues du cru, nommé Bussy (un nom connu lors des événements de la révolution à Pfaffenheim!) était réputé, et a participé à l'essor que connut dans ce domaine la famille Callinet de Rouffach.

Mais revenons à «Théodore Turner» qui, né à Pfaffenheim le 13 décembre 1833, reçut ses premières leçons de musique dans la maison paternelle de Pfaffenheim où son père était instituteur et organiste.

Fortement ancré de la culture alsacienne, le jeune Théodore a quitté sa région, son père ayant obtenu le poste d'organiste à la cathédrale de Toulon, puis à celle de Marseille où un boulevard lui est dédié. C'est à l'âge de 15 ans que Théodore a remporté son premier prix de piano. Il allait ainsi définitivement se consacrer à la musique. Rattaché comme organiste à différentes paroisses de Toulon et de Marseille, il professa de longues années au conservatoire de cette dernière ville où il forma presque tous les artistes de valeur. Avec le concours de Graff et de Tolbec, Turner a organisé dans ce conservatoire des séances pour l'exécution d'œuvres des maîtres modernes. Son initiative eut un grand succès et un immense retentissement. Après Pfaffenheim, Marseille devint sa seconde patrie. Turner refusa même une promotion comme organiste à la Madeleine à Paris et de professeur au conservatoire de la capitale. Si le Midi lui tenait à cœur, il n'oubliait pas l'Alsace. Il aimait y revenir et évoquer avec les habitants ses souvenirs de jeunesse... en dialecte.

De précieux liens de parenté l'y attachaient puisqu'il était le beau-frère de Joseph Heyberger (de Hattstatt) directeur des chœurs du conservatoire et de l'opéra comique à Paris. A côté de. ses talents reconnus d'organiste, de pianiste et de professeur, Théodore Turner se forgea également une belle réputation comme compositeur, ayant à son actif des compositions riches par leur variété. Au gré de ses intuitions musicales, il créait des valses, tarentelles, concertos, des sonates et des ...marches funèbres sans se soucier des honneurs qu'on souhaitait lui faire. Ce n'est qu'après cinquante ans de carrière que le gouvernement lui décerna les Palmes académiques, mais Marseille lui reconnut son prestige en lui dédiant une rue «Théodore Turner» au cœur même de la ville. Cet enfant de Pfaffenheim, décédé en 1907, repose à présent au cimetière de Bormes-les-Mimosas non loin de la Canebière qu'il a aimé autant que l'Alsace!


                                                                                                                                                                                             JCV

 

Père Barnabas MEISTERMANN, connu sous le nom de "Père Barnabé d'Alsace"   ( 1850-1923)

 

Joseph, Achille RUNNER
organiste et compositeur ( 1870 - 1940 )


Joseph Achille Runner naît à Pfaffenheim le 26 mars 1870 au n° 1 de la rue du Schauenberg. Il est le fils de Mathieu Runner, épicier, et de son épouse née Joséphine Victoire Gœtz.
En septembre 1885, il intègre le conservatoire de musique de Paris où il étudie le piano avec E. Descombre, l'harmonie avec M. Thaudon, l'orgue, le contrepoint et la fugue avec César Franck et Charles Marie Widor.

En avril 1892, il remporte le premier prix d'orgue au conservatoire.

En mars 1893, il effectue son service militaire au 4°régiment d'infanterie de Fontainebleau.
En octobre 1895, il est nommé organiste du chœur à la Madeleine de Paris, sous la direction de Gabriel Fauré, alors maître de chapelle.
De mars 1904 à 1938, il est maître de chapelle à la Madeleine. Il organise la programmation des cérémonies des dimanches et fêtes.
Il décède à Lyon le 20 mars 1940 et est inhumé à Morez (Jura).
On dit qu'on lui aurait offert la place de chef d'orchestre de l'opéra de Paris et qu'il aurait refusé parce qu'il avait peur d'être connu.


Principales œuvres écrites
'Marche religieuse pour trompettes, grand orgue, chœur et orchestre créée pour la cérémonie de Thanksgiving pour la colonie américaine (œuvre exécutée chaque année depuis sa création)
•Messe de sainte Madeleine pour chœur à trots voix, quintette à cordes et harpe.
•Messe du rosaire.
•Messe de sainte Odile.
•Des offertoires pour chaque dimanche de Carême.
•Messe à trois voix pour chœur et orgue.
•"Tu es Pétrus" pour chœur à quatre voix, quintette  à cordes et harpe.
• Deus Israël" pour cérémonie de mariage
• "Libera me" avec soli, chœur à trois voix et orgue
• des offertoires, des motets, etc.

Achille Runner venait régulièrement dans son village natal.
L'Ensemble Vocal du Pays de Thann a repris deux œuvres d'Achille Runner : un "Pater Noster" et "L'Offertoire du dimanche des Rameaux".

                                                                                                                                               D'après " Entre Vignoble et Schauenberg"  p142
 

Achille Runner

A l'âge de 15 ans, il refuse la nationalité allemande et part pour Paris. Il entre à l'École de Musique Nationale et devient l'élève de César Franck et de Charles-Marie Widor, et obtint en 1892 le prix d'orgue du Conservatoire à l'unanimité. Après son service militaire, il est embauché en tant qu'organiste de chœur à la Madeleine.

Puis, il prit la suite de Augustin Chérion comme maître de chapelle en 1905, qui lui même avait succédé à Gabriel Fauré.

Il amena le chœur et ses solistes à un haut niveau artistique et fut l'organisateur de cérémonies très renommées.

Il enrichit le répertoire de la musique religieuse de la fin du XIXe siècle de ses compositions d'une haute valeur. Celles-ci sont encore interprétées de nos jours.

Au total plus de 30 grandes œuvres qui permirent d'inscrire le nom d'Achille Runner dans les annales de l'église de la Madeleine et des compositeurs alsaciens de musique religieuse.

                                                                                                                                           D'après un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 

                                                                             Père Ignace-Marie FREUDENREICH

                                                                                            prédicateur, historien et écrivain
 

Jules Eugène Freudenreich est né le 7 février 1878 à Pfaffenheim et est mort à Sélestat le 27 octobre 1946. Après sa scolarité à l'école primaire, il a rejoint l'école apostolique des pères jésuites à Amiens puis le collège de Saint-Brieuc. Il a été ordonné chez les moines franciscains le 1° août 1897 et fit son noviciat à Amiens.

Après cette période, il fut envoyé à Roubaix où il étudia la philosophie, puis à Paris pour la théologie. En 1903, les moines furent expulsés de leur monastère et le père Ignace-Marie se retrouva à Rome pour parfaire ses connaissances et où il fut ordonné prêtre le 20 décembre de la même année
Après un passage par Le Havre, nous le retrouvons au Canada, de 1904 à 1912, où il enseigna la philosophie, à Montréal, puis à Trois-Rivières et enfin à Québec. Il revint une première fois et pour quelques jours à Pfaffenheim, du 21 au 26 décembre 1912.

Pendant la Première Guerre mondiale, il enseigna la théologie à Metz. Professeur éminemment érudit, le père Ignace élargit très vite son auditoire. Il fut aussi un grand patriote, répétant à qui voulait l'entendre, et ce, même dans les moments les plus critiques des années 1916 et 1917, qu'"ils(les Allemands) n'auront pas la victoire".

En 1920, il est nommé père provincial à Paris, avant de revenir à Metz en 1925 comme "professeur de théologie, définiteur, custode, préfet des études, délégué provincial, vicaire provincial, visiteur commissaire de Terre Sainte!"

Mais père Ignace était aussi un écrivain forcené, travaillant inlassablement, parfois des nuits durant, à ses livres dont nous pouvons citer:

• Le Calvaire et l'autel, Québec, 1907.
• Kreutz und Altar, Metz, 1912.
• Regina Maria, Jungfrau, Prïesterin, Metz, 1917.
• La Vierge sacerdotale, Strasbourg, 1927. A également paru en italien.
• Cantique à Notre-Dame de Metz, 1925.
• L'Hymne de la Province Franciscaine de Saint Pascal Baylon, Metz, 1927.
• L'Hymne à saint François.
• Saint Bonaventure en Alsace et en Lorraine, Strasbourg, 1932.
• La Liste des provinciaux franciscains de 1239 à 1929, Paris 1930.
• Abjurations protestantes dans les églises franciscaines de Rouffach et de Louppach (1614-1617 et 1716-1768), Paris, 1932.
• Origine du mois de Marie, Sélestat, 1945.
• Étude sur la Vierge du Schauenberg.

Père Ignace fut un diffuseur enthousiaste de la Grandeur de la Vierge Marie et du Christ-Roi. Ainsi, il déclama l'un de ses meilleurs sermons dans la cathédrale de Lourdes en 1925. À sa descente de la chaire, les fidèles se mirent à l'applaudir à tout rompre...Cela ne s'était encore jamais produit à Lourdes: même l'évêque se joignit à la foule pour applaudir le prédicateur.

                                                                                                                                                D'après " Entre Vignoble et Schauenberg"  p143