François Jospeh MEISTERMANN,
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François Joseph Meistermann naît à Pfaffenheim le 27 mars 1850. Il est le fils de Louis et Anne, née Bildstein. Il fréquente l'école primaire avec comme instituteur le frère Nicolas Meunier, puis le collège de La Chapelle-sous-Rougemont, avant d'accéder au petit séminaire, collège Saint- Étienne, de Strasbourg. Pendant ses vacances, il exécute des travaux de peinture à la chapelle Meistermann, située en bordure du chemin menant au Schauenberg; il participe également à l'entretien de ce chemin. En 1869, il entre au grand séminaire de Strasbourg. Le 20 juillet 1873, il est ordonné prêtre à Strasbourg. Il dit sa première messe à Pfaffenheim le 27 juillet, où il est accueilli devant l'église par son grand-oncle, le curé François Joseph Meistermann, d'Ammerzwiller (1795-1883). II est nommé vicaire à Burnhaupt-le-Haut le 23 décembre. En juillet 1875, il entre dans l'ordre des Pères Mineurs ( franciscains) et reçoit le nom de Barnabé. Nous trouvons sa trace à Bordeaux, Brive et Béziers. La même année, les franciscains sont expulsés de France. Barnabé se rend en Angleterre, à Manchester. Il y apprend l'anglais. De 1882 à 1887, nous le retrouvons à Assise, en Italie, où il officie en tant que pénitencier apostolique. En 1887, il séjourne pour peu de temps à Rome. De 1887 à 1893, il est missionnaire en Chine. Il démontre ses talents d'architecte en faisant construire un couvent à Tung-Erk-Kow. En 1893, il quitte la Chine pour se rendre en Terre Sainte où il exerce pendant trente ans une activité intense qui ne l'empêche pas de poursuivre ses voyages pour des séjours au Caire en Egypte, au couvent Saint-Sauveur à Rome, en tant que bibliothécaire au mont Tabor. S'il réside à Jérusalem, il entreprend aussi la construction du couvent et de l'église à Emmaüs. Pendant cette période, il publie de nombreux écrits portant sur les recherches archéologiques, notamment un Guide de la Terre Sainte. Le 23 juillet 1923, il fête son jubilé d'or. Il meurt le 29 septembre de la même année. Sa tombe se trouve dans le cimetière catholique du mont Sion à Jérusalem. D'après " Entre Vignoble et Schauenberg" p142 Archéologue et palestinologue de grande renommée, architecte bâtisseur et historien de la Terre Sainte. Ses œuvres:
1.
Questions de topographie palestinienne:
le lieu de la rencontre
d'Abraham et ...
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Son portrait par Georges
Hauptmann
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François Joseph Meistermann naquit à Pfaffenheim dans le Haut-Rhin le 27 mars 1850. Il fut sans doute prédestiné à devenir prêtre puisque ses parents lui donnèrent le prénom que portait son grand oncle, François Joseph Meistermann 1796-1883), curé d'Ammertzwiller (68) de 1833 à 1883 Franciscain. Sa vocation franciscaine provint de sa contribution à la rénovation du pèlerinage de Notre Dame du Schauenberg (occupé par les Franciscains de 1704 à 1791). « Si jamais quelqu'un paya beaucoup de sa personne pour l'embellissement du Schauenberg ce fut M. Meistermann Joseph alors élève de troisième, seconde et rhétorique. En 1867 il y passa les grandes vacances presque complètes et rendit des services inappréciables », peut-on lire dans une chronique du pèlerinage. Après son ordination sacerdotale en juillet 1873, il fut nommé vicaire à Burnhaupt-le-Haut (68). Cependant il abrégea son vicariat pour solliciter son admission dans l'Ordre des Franciscains. Le procès verbal du Définitoire (jury), réuni au Couvent du Sacré Cœur de Pau le 21 juillet 1875, mentionne :" Le premier des postulants qui est admis est l'abbé Joseph Meistermann... Les lettres testimoniales de son évêque (Mgr Raess) lui ont été favorables et signalent en particulier sa piété et son zèle pour le salut des âmes. Il a été admis à l'unanimité des votes et avec l'habit religieux le 26 juillet il prendra le nom de Père Barnabé. » II fut alors chargé de surveiller les travaux de construction du couvent et de l'église de Saint-Palais (64). Suite à l'exécution des décrets d'expulsion du 29 mars 1880 il se réfugia en Angleterre et profita de son séjour pour apprendre l'anglais et développer ses connaissances en maîtrise d'œuvre et architecture. |
Architecte. Fin 1882 il lui est proposé de rejoindre Santa Maria degli Angeli près d'Assise pour servir de confesseur aux pèlerins anglophones et germanophones. Les quatre années de son séjour furent marquées par d'importantes réalisations : réfection de l'intérieur de la Portioncule, petite chapelle incluse dans la basilique de Santa Maria degli Angeli, que saint François avait lui-même rénovée, mise à jour d'un bas-relief ancien, décoration de la chapelle du Transitus (lieu du décès de saint François), construction d' une galerie (porticale del Roseto) reliant la basilique à la grotte où séjourna saint François, publication en 1884 de « La Portioncule ou Histoire de sainte-Marie-des-Anges », également en italien et en allemand. À noter que ces ouvrages furent publiés « par le P. Barnabé d'Alsace. F.-MO.- Pénitencier apostolique ». C'est ainsi qu'il se désignera aussi dans les ouvrages publiés de 1902 à 1904, témoignant de son attachement à sa terre d'origine dont sera éloigné pendant la plus grande partie de sa vie religieuse. En 1887, on fit appel à lui à Rome pour superviser l'achèvement de l'édification de l'Antonianum (Collège et Basilique dédiés à saint Antoine). Pour assumer sa vocation franciscaine et missionnaire il partit en Chine, arriva le 6 novembre 1887 à Tché-Fou (actuellement Vantai, province de " Shandong) où il fut accueilli par les Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie. L'une d'elles écrira « Le Père Barnabé d'Alsace est arrivé à Tché-fou... Il venait de Rome... Le voyageur avait visité sur sa route l'hôpital de Colombo qui lui a semblé magnifique... Il fallait de l'humilité pour lui montrer après cela nos œuvres, encore au berceau. Mais le Père paraissait heureux à l'idée de se dévouer entièrement au salut de nos pauvres païens... ", puis «...Le père Barnabé s'occupe avec le plus grand dévouement de nos constructions... Nous sommes vraiment les enfants gâtées du Bon Dieu ». Il fit édifier un orphelinat et un petit hôpital, aménager un cimetière, planter des arbres pour subvenir aux besoins de bois de chauffage, réaliser deux autels pour l'église locale qu'il fit " peindre et décorer par ses élèves et " décorer une chapelle située sous le clocher. Fin 1890 il se rendra à Taiyuan (province du Shanxi) pour réaliser un projet d'envergure: « L'évêque Grassi, considérant la pénurie de missionnaires... du fait qu'il n'y avait plus assez de missionnaires arrivant d'Europe... fit construire un magnifique couvent dans le village de Tung-erh-kow (actuellement Dongergou), bien situé, que le Père Barnabé d'Alsace dessina et construisit. » (J. Rici,1929). Les bâtiments du couvent bien qu'abandonnés vers 1930, subsistent à ce jour mais sont laissés à l'abandon. Il quitta la Chine en 1893 pour être rattaché à la Custodie de Terre Sainte et exercer plusieurs responsabilités successives : supérieur et curé à Suez et à Port-Saïd, aumônier au Caire, supérieur du Mont Thabor (1897-1900), bibliothécaire puis professeur d'exégèse et d'archéologie biblique au Couvent du Saint-Sauveur à Jérusalem où il mourut le 29 septembre 1923, peu après avoir fêté son cinquantième jubilé sacerdotal. En 1901-1902 II assuma la maîtrise d'œuvre de la construction de la magnifique église d'Emmaûs el Qubeibeh près de Jérusalem. |
« Barnabé d’Alsace »… et d’ailleurs Il y a 90 ans décédait le père François Joseph Meistermann, dit Barnabé d’Alsace. Ce Franciscain ne fut pas que prêtre et missionnaire : en Italie, Chine ou Terre Sainte, il s’est fait également bâtisseur, archéologue, professeur et historien. |
Il y a 90 ans, le 29 septembre 1923, cinquante ans après avoir été
ordonné prêtre, décédait à Jérusalem, au couvent du
Saint-Sauveur, le père franciscain François Joseph Meistermann.
Ce grand voyageur haut-rhinois avait été admis dans l’ordre des
frères mineurs en 1875, sous le nom de père Barnabé, et avait
signé son premier ouvrage « Barnabé d’Alsace ».
Qui le connaît aujourd’hui ? De même qu’il
œuvre pour la mémoire du professeur strasbourgeois et grand
résistant Robert Waltz En plus d’être prêtre et particulièrement missionnaire, François Joseph Meistermann fut architecte, archéologue et écrivain. Il est né le 27 mars 1850 à Pfaffenheim. Son côté bâtisseur se manifeste très tôt, dans son village natal, à Notre-Dame du Schauenberg : adolescent, il passe ses grandes vacances à travailler à l’embellissement du pèlerinage. Supérieur du mont Thabor Après son ordination, il est nommé vicaire à Burnhaupt-le-Haut, en 1873. Il y reste moins de deux ans. Débute sa vie d’expatrié. Admis dans l’ordre des frères mineurs, il se rend d’abord dans le Sud-Ouest puis, en 1881, en Angleterre. Fin 1882, il est en Italie, chez saint François lui-même : nommé pénitencier apostolique à la basilique Sainte-Marie-des-Anges, près d’Assise, il sert de confesseur aux pèlerins anglophones et germanophones. Mais déjà il se fait architecte : il mène des travaux de restauration et dessine les plans de la galerie du Roseto, qui relie la basilique à la grotte où vécut le saint. En 1887, il est à Rome, où il supervise l’achèvement des travaux de l’université pontificale Antonianum. Puis, à la fin de la même année, il part pour la Chine, où il va demeurer cinq ans. Dans cet empire, il fait construire un orphelinat, un hôpital, un cimetière… Et le grand couvent de Dongergou, dans la province du Shanxi, qui serait en train d’être reconverti en maison de retraite pour religieux. En 1893, on le retrouve en Égypte (à Suez, Port-Saïd et au Caire). Entre 1897 et 1900, il est supérieur du mont Thabor, en Galilée, lieu supposé de la Transfiguration de Jésus. C’est là qu’il se fait archéologue, en dégageant les ruines d’un monastère de l’époque croisée (XIIe siècle). Il gagne enfin Jérusalem, où il devient professeur d’exégèse et d’archéologie biblique. Mais il demeure bâtisseur : il assure en 1902 la maîtrise d’œuvre de l’église d’Emmaüs El Qubeibeh, une des localisations supposées de l’apparition de Jésus aux pèlerins. Auteur de guides Au fil de ces missions et voyages, il n’a cessé de publier des ouvrages consacrés aux lieux dans lesquels il vivait : Sainte-Marie-des-Anges, le mont Thabor, Jérusalem… Son Nouveau guide de la Terre Sainte , publié en 1907, a fait l’objet de trois éditions et de traductions en arabe, anglais, allemand et espagnol. Quant à son Guide du Nil au Jourdain , publié en 1909, c’était, assure Georges Hauptmann, « une sorte de ‘‘Guide du routard’’ avant l’heure »… L'Alsace du 29/09/2013 Hervé de Chalendar |