Schauenberg : histoire d'un pèlerinage
                (glanée sur Internet) 

Sa genèse est mythique. Son origine est légendaire. Peu importe !
Le lieu de culte dominant la plaine d'Alsace au-dessus de Pfaffenheim est toujours vivant.

MYTHE. -  selon l'érudit Auguste Stoeber (1808-1883), l'étymologie du pèlerinage du Schauenberg est liée à une histoire de chevalier revenant de Terre Sainte. L'homme avait promis à Notre-Dame de lui ériger une chapelle s'il revenait sain et sauf de son périlleux voyage chez les Infidèles. Alors qu'il était en quête d'un terrain pour réaliser son vœux, une voix se fit entendre : « Vois la montagne » (Schau den Berg, en allemand). Il regarda et vit le piémont vosgien embrasé. C'était près de Rouffach, aux environs de Pfaffenheim. Alors qu'il accédait au site enflammé, il vit une statue de la Vierge que le feu n'altérait point. Il considéra ce miracle comme invite à créer à cet endroit son lieu de culte votif. Le ''Schauenberg'' était né.

LÉGENDE. - L'historien Paul Stintzi rapporte également une anecdote à situer au début du 15e siècle. Le site où se trouve aujourd'hui le lieu de pèlerinage se nommait alors Hobourg. Un jour, les habitants de la plaine virent le lieu en flammes. Paniqués, ils s'interpellèrent :
« Schaut am Berg!» («Regardez la montagne!»). A toute vitesse, ils se rendirent sur le lieu du supposé sinistre, mais trouvèrent le bois indemne ! Depuis lors d'endroit fut appelé Schauenberg... Précisons toutefois que le site du Schauenberg a vu le jour non loin d'un lieu de culte celte, comme en témoigne l'autel des druides (un mégalithe) dans la forêt toute proche. (lire ci-dessous)

HISTOIRE. -
En réalité, il semblerait que, vers 1400, un anachorète nommé Uldaric ait effectivement construit à côté de son ermitage, au lieu-dit Hobourg (mentionné dans les textes de ''Schonenberg'' à partir de 1334), une chapelle dédiée à saint Ulrich, évêque d'Augsbourg. Le lieu de culte est attesté depuis 1441. En 1446, l'endroit connut un regain de renommée suite à un miracle : la comtesse Anne de Hesse, gravement malade, reçut dans un rêve l'ordre de faire parvenir lieu nommé Schauenberg une statuette en sa possession. C'est ce qu'elle fit en adjoignant un don conséquent à l'envoi de l'image par messager. A l'arrivée - avec peine, selon la chronique - de ce dernier au lieu de pèlerinage, la noble dame fut guérie ipso facto. La statuette de la Vierge resta sur place.

QUELQUES DATES. -
Dès 1483, la chapelle, occupée par un desservant, fut dédiée à Notre-Dame. Initialement orientée vers le levant, elle fut agrandie nord/sud à partir de 1515. En 1690, après les perturbations de la guerre de trente Ans, des franciscains (ou cordeliers) de Rouffach furent nommés sur place. Ils réparèrent le site sans doute endommagé et terminèrent les travaux de rénovation de telle manière que, le 11 juillet 1695, l'évêque auxiliaire de Bâle Gaspard Schnorff put consacrer la nouvelle église. A cette occasion François-Joseph de Schauenbourg-Herrlisheim et son épouse née Marie-Anne Régine de Montjoie-Vauffrey ont offert un autel pour accueillir la célèbre statuette de la comtesse de Hesse. Les frères mendiants restèrent en place jusqu'à la Révolution. Durant cette période troublée, quatre habitants de Pfaffenheim rachetèrent pour 1680 livres les bâtiments et sauvegardèrent ce qu'ils purent. En 1809/1810, le pèlerinage redémarra.Le Schauenberg, est toujours lieu de dévotion. Actuellement, c'est une petite communauté de sœurs du couvent voisin de Saint-Joseph de Saint-Marc  qui assure une présence spirituelle en cet endroit accueillant.

UN MAGNIFIQUE RETABLE. -
Sur place, le visiteur découvrira avec intérêt, installé dans le chœur primitif du site,  le magnifique retable du maître sculpteur Joseph Saur, d'Oberhergheim. Cette œuvre a été installée en 1947. Le pèlerinage bénéficie depuis lors de travaux de modernisation ou d'entretien. Son existence est ponctuée régulièrement de prestigieux offices présidés par les évêques de Strasbourg, leurs coadjuteurs ou auxiliaires et par d'éminents prélats visiteurs.

OVNI. -
Dans son tout récent ouvrage ''Sourciers et science traditionnelle'', Adolphe Landspurg émet l'idée que le feu vu jadis de la plaine pouvait être d'origine extraterrestre :« Nous retrouvons là, sur ce haut-lieu mégalithique au sommet du Schauenberg tous les éléments d'une apparition suivie d'une disparition d'un engin venant d'une autre dimension, émettant une lumière éclatante, se posant au centre d'un ancien temple druidique émetteur d'une très haute énergie (...). La légende parlera d'un signe du ciel ». Autre temps, autre interprétation!
                                ( d'après L'Alsace du
4 août 1996)

 

Retraite aux flambeaux au Schauenberg

Retraite aux flambeaux à travers le vignoble et ascension vers la chapelle du Schauenberg sur les hauteurs de Pfaffenheim à la lueur des flambeaux. Messe et verre de l'Amitié au Schauenberg.
Départ à la Mairie de Pfaffenheim. Possibilité d'acheter les flambeaux sur place.

C'est au 15e siècle, lors de la guerre des Trente Ans, que les habitants de Pfaffenheim ont fait le vœu d'une procession au Schauenberg en remerciement à la Vierge Marie si le village était préservé.
 

Schauenberg, Pfaffenheim, Canton de Rouffach, Haut-Rhin, AlsaceLieu de la manifestation : Couvent du Schauenberg

Lieu de rendez-vous/départ : Mairie de Pfaffenheim

Type d'événement : Religieux/cultuel

Organisé par : Mairie de Pfaffenheim

Public concerné : Grand Public

Horaires d'accueil : de 19h à 23h

Durée de la visite/manifestation/séjour : soirée

Matériel nécessaire : Chaussures de marche ; Lampe de poche ; Vêtements chauds.

Niveau de difficulté : Tout public

                        La manifestation est gratuite.

 

 

                                                     
   La légende de la Roche du Diable.


    "Ce qu’on raconte dans nos montagnes…      comme du beurre...

   La madone et le diable ne se sont jamais bien entendus.
L’une reprochait à l’autre d’avoir trompé Eve, notre  commune mère, et le Malin prétendait continuer de régir le genre humain, ce pourquoi il était particulièrement doué.

 Sur un contrefort des Vosges, juste au-dessus du vignoble dont les effets excessifs lui faisaient grand plaisir, le Diable avait établi son camp. Un arbre sacré y poussait, les druides avaient établi un autel tabulaire. La forêt  profonde était peuplée de toutes sortes d’êtres maléfique et le coucou y avait son rocher.


 Or, voici qu’un paysan prétendit avoir découvert une statue de la Vierge, miraculeuse et protectrice. Bien en vue de la plaine, on construisit une chapelle. De nombreux pèlerins montèrent vers ce nouveau sanctuaire pour célébrer Marie et se repentir de leurs mauvaises actions.


Le Diable en fut fort fâché : sa perte d’influence se fit ressentir de jour en jour. Le manège dura un certain temps : les druides disparurent, l’arbre sacré fut décoré d’une statuette, déclaré saint, la forêt se dépeupla de ses êtres maléfiques et accueillit le promeneur en toute sécurité.

 
Le Diable n’en pouvait plus. Excédé, il songea à la meilleure manière de faire disparaître le lieu de pèlerinage. Un jour, il s’avisa d’un gros bloc de grès qui, comme beaucoup de ses congénères, gisait dans la forêt. Il s’en saisit et le souleva. Portant l’objet de sa vengeance non loin de la chapelle, il prit son élan pour le lancer sur l’édifice et le détruire à tout jamais.


Mais là, chose extraordinaire, le rocher se ramollit, il prit la consistance d’une motte de beurre en pleine canicule ! Les griffes du diable s’enfoncèrent dans cette masse qui finalement glissa et tomba au sol. Puis le roc reprit sa consistance normale, il gisait maintenant au bord du chemin, les griffes du diable étaient à jamais imprimées dans la pierre…

Si un jour vous montez au Schauenberg, allez voir le rocher du Diable !"                   (http://www.martineschnoering.com)

     Cette pierre comporte quelques cupules, voir un siège, probablement utilisés pour les cérémonies initiatiques druidiques.
 
 

 

 
    Le Dolmen du Schauenberg
        ou Table des druides

 
Appelé la table des druides, ce dolmen est naturel au départ, puis les hommes ont posé une seconde pierre plate plus petite sur la table originelle, afin de multiplier les énergies du lieu.
En effet, la table des druides fonctionne encore de nos jours. Protégé par une triple enceinte énergétique, que l'on peut deviner par la présence de portes délimitées par des rochers en grès, cet ancien lieu de culte est très puissant.

Le sentier d'accès forme un labyrinthe, nécessaire pour la mise en fonction des pierres du dolmen. Il vous fera passer par les différentes portes, à condition de vous en échapper de temps en temps...

Un peu plus haut, une sorte de plateau auquel on accède par des marches succinctes taillées dans la roche. Il semblerait que ce fut là que les druides officiaient.     
                                                                                                                                                                                    
              http://lieuxsacres.canalblog.com                       https://www.lieux-insolites.fr/alsace/schauenberg/autel.htm
 

       


               Chapelle Saint-Léonard

Située à environ 1 km au-dessus du village, sur un plateau de 25 hectares, la chapelle Saint-Léonard a été vendue et en partie démolie en 1793.

Près de cette chapelle existait jadis un couvent de religieuses, venues du Sundgau, frappé par la foudre vers 1180. Rebâti plus tard, il fut pillé et détruit pendant la guerre des paysans. L'édifice possède une nef carré et un chœur doté d'une abside semi-circulaire orientée vers l'est. Derrière ce chœur ont été retrouvé plusieurs sépultures.

Au sud de l'édifice, les soubassements ont mis au jour un grand bâtiment qui pourrait être un ancien vestige du couvent des religieuses. Les religieuses possédaient un autre couvent à Klingenthal (Suisse) près de Bâle.

    (http://fr.wikipedia.org/wiki)       Saint Léonard par Bernard KELLER